Nous suivre sur les réseaux sociaux

En France, il existe des critères légaux afin de pouvoir se faire rembourser d’une chirurgie de l’obésité. Celle-ci est alors prise en charge intégralement par l’assurance maladie. Au CHM, nous nous engageons à les respecter et à ne jamais opérer en dehors de ces critères, même si vous avez les moyens de financer tous les frais liés à l’intervention. La raison est que des alternatives à la chirurgie existent pour l’obésité moins sévère et que les interventions comportent des risques de complications  Il convient donc de réserver la chirurgie aux patients dont la situation correspond aux critères imposés par la HAS. Contrairement à d'autres pays où les patients doivent toujours payer une partie de leur intervention (environ 1300 euros), la chirurgie pour obésité est complètement prise en charge par l’assurance maladie en France.

 

La prise en charge des patients dans le cadre de la chirurgie bariatrique doit être réalisée au sein d’équipes pluridisciplinaires, en liaison avec le médecin traitant.  Cette  prise  en charge s’inscrit dans le cadre d’un projet personnalisé pour le patient.

 

La chirurgie bariatrique peut être envisagée chez des patients adultes réunissant l’ensemble des conditions suivantes 

 

  • patients avec un IMC ≥ 40 kg/m² ou bien avec un IMC ≥ 35 kg/m² associé à au moins une comorbidité susceptible d’être améliorée après la chirurgie (notamment hypertension artérielle, syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) et autres troubles respiratoires sévères, désordres métaboliques sévères, en particulier diabète de type 2, maladies ostéo-articulaires invalidantes, stéatohépatite non alcoolique)
  • en deuxième intention après échec d’un traitement médical, nutritionnel, diététique et psychothérapeutique bien conduit pendant 6-12 mois
  • en l’absence de perte de poids suffisante ou en l’absence de maintien de la perte de poids
  • patients bien informés au préalable, ayant bénéficié d’une évaluation et d’une prise en charge préopératoires pluridisciplinaires
  • patients ayant compris et accepté la nécessité d’un suivi médical et chirurgical à long terme
  • risque opératoire acceptable

 

chirurgie_bariatrique_2014-12-05_10-49-49_477 chirurgie_bariatrique_2014-12-05_10-49-49_477  

 

source du schéma : https://www.has-sante.fr/jcms/c_765529/fr/obesite-prise-en-charge-chirurgicale-chez-l-adulte

 

Pour les patients n’entrant pas dans les critères de l’HAS, une prise en charge non chirurgicale est également réalisée au sein de notre centre de l’obésité de Maubeuge. Celle-ci consiste en un dépistage et un traitement médical des comorbidités, une prise en charge diététique, médicosportive et psychologique.

 

Parfois un traitement pharmacologique avec des médicaments entraînant une perte pondérale (comme les analogues du GLP-1 utilisés en diabétologie). Il existe aussi des effets secondaires à ces traitements et ceux-ci ne sont pas remboursés en France hors cas très précis. La mise en place d’un ballon gastrique ou réalisation d’une endosleeve (intervention par endoscopie) peut être également discutée, pour autant qu’elle entre dans le cadre d’une prise en charge globale afin d’augmenter les chances de succès.

 

Nous travaillons en étroite collaboration avec le service du Professeur Pattou au CHU de Lille et les patients nécessitant une prise en charge particulière y sont transférés le cas échéant.

 

Quelles sont les contre-indications à une chirurgie bariatrique ?

 

  • Age inférieur à 18 ans (bien que pratiqué dans certains centres spécialisés) ou supérieur à 65 ans (vu le moindre résultat escompté)
  • Addiction active à l’alcool et/ou aux substances psychoactives (licites ou illicites)
  • Ne pas avoir été pris en charge médicalement au préalable.
  • Souffrir d’une maladie mettant en jeu le pronostic vital à court et moyen terme
  • Avoir des contre-indications à avoir une anesthésie générale.
  • Incapacité prévisible du patient à participer au suivi médical à long terme (manque de compliance)
  • Avoir des troubles psychiatriques sévères et non stabilisés
  • Dépressions graves pouvant amener à un risque suicidaire
  • Troubles du comportement alimentaire sévères et non stabilisés
  • Troubles cognitifs ou mentaux sévères