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Confrontés aux mêmes difficultés que dans les autres hôpitaux du pays, les urgences ont vu planer la menace d’une fermeture estivale. Malgré une activité dense avec jusqu’à 170 passages par jour et un capacitaire restreint dans les services, les urgences ont tenu bon tout l’été. La recette ? Une solidarité sans faille des équipes et une organisation millimétrée.

 

« Exténués mais mobilisés », ce sont les mots choisis par le Dr Dris, chef du service des urgences pour qualifier l’été de ses équipes. « Nous avions mis en place toute une organisation pour nous permettre de tenir cet été « Tout a commencé par l’anticipation des plannings. « Dès la fin janvier, nous savions où nous allions et avons pu faire les demandes de renforts en conséquence et planifier l’organisation » Côté médical, les docteurs se sont portés volontaires pour mettre en place une cellule « joker » permettant de pallier un manque d’interim ponctuel. Un temps en plus par rapport à leurs plannings initiaux : « Nous avons été présents jusqu’à 96H sur certaines semaines mais c’était nécessaire pour permettre à tous de prendre des congés bien mérités. » précise le Docteur. Le périmètre d’intervention des urgences pédiatriques a été étendu avec la prise en charge des patients jusqu’à 18 ans (contre 15 ans et 3 mois habituellement). 

 

Au-delà des urgences, ce sont l’ensemble des services qui, malgré la fermeture des lits, se sont mobilisés pour accueillir un maximum de patients. « Nous avons fait face à une fréquentation très dense les week-end des 14 juillet et du 15 août. Sans la mobilisation des étages et des bed-managers, nous aurions eu beaucoup de difficultés à absorber l’activité » Enfin,  le service avait également prévu le recrutement de FFI supplémentaire pour permettre aux médecins seniors de réévaluer les patients et de préparer les transferts. Avec plus de 30 lits fermés cet été, près de 200 transferts ont dû être réalisés sur juillet et août. « Nous avons également intensifié nos collaborations avec les sociétés d’infirmiers à domicile car certains patients n’avaient pas forcément besoin d’être hospitalisés mais nécessitaient un suivi à domicile en lien avec leur médecin traitant » précise le médecin. Un partenariat, qui, à l’image de la MMG et des soins non-programmés, permet une mobilisation des équipes sur les cas les plus urgents. « Durant tout l’été, nous avons communiqué sur ces dispositifs parfois méconnus, via des campagnes d’affichages physiques et numériques, et cela a porté ses fruits » 

 

Sur le plan du personnel paramédical, une denrée devenue rare, le chef de service se dit satisfait de leur mobilisation : « il y a très peu d’absentéisme aux urgences et l’entraide et la solidarité priment. Nous avons aussi pu bénéficier du renfort de 4 nouveaux diplômés dès le mois de juillet. » Derrière les manettes de cette organisation, l’encadrement travaille au quotidien pour maintenir cette unité comme nous le précise le Dr Dris « il faut aussi souligner le travail des cadres de santé qui sont présents sur le terrain et connaissent bien les équipes ».