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« Tout a commencé il y a 6 ans, à l’âge de 22 ans » raconte la jeune femme. « J’avais des saignements et de fortes douleurs, celles qui vous clouent au sol sans que vous ne sachiez rien contrôler ». De là, les rendez-vous médicaux s’enchainent à Lille puis à Maubeuge et Valenciennes sans qu’aucun diagnostic ne puisse être posé. 

 

Quelques mois plus tard, des cellules pré-cancéreuses sont repérées au niveau du col de l’utérus. S’en suivront une série de traitements et de biopsies, jusqu’à ce que soit atteint, comme le précise Marjolaine, le point de non-retour. « Les douleurs et les hémorragies persistaient et s’intensifiaient alors que l’imagerie ne décelait plus rien. C’est de là qu’un nouveau diagnostic est donné et que pour la première fois, j’ai pu poser le mot ‘Endométriose’ sur mes maux. Dès lors, on lui annonce qu’elle doit subir une hystérectomie totale alors qu’elle n’a que 25 ans. « Deux mois plus tard, j’ai appris que j’étais enceinte de mon deuxième enfant alors que j’ étais sous ménopause artificielle » Une nouvelle inespérée qui ne fera que reporter l’échéance de 2 ans.  L’opération est finalement réalisée en octobre 2021 » Dans cette épreuve, j’avais la chance d’avoir été déjà deux fois maman mais au-delà de l’aspect maternel, c’est en tant que femme que ça a été le plus dur à accepter ». 

 

"On estime qu'une voire 2 femmes sur 10 sont touchées par l'endométriose aujourd'hui. Aucune ne doit être mise de côté."

 

Dès lors, c’est un nouveau combat que Marjolaine décide de mener quelques semaines plus tard. « J’étais vraiment mal à cette période mais je me suis rendu compte qu’en parler me faisait un bien fou » Début janvier, la jeune femme candidate pour rejoindre l’association EndoFrance. Après de multiples entretiens, elle est nommée représentante Nord-Pas de Calais de l’association qui agit afin de soutenir et informer les personnes atteintes d’endométriose. « Au-delà de cette mission, nous voulons toucher un maximum de personnes à travers nos actions : parents, proche, médecins… pour que chacune puisse être orientée plus rapidement vers les spécialistes (…) Plus personnellement, c’est aussi un combat que je mène pour ma fille car l’endométriose est une pathologie héréditaire et je ne veux pas qu’elle vive ce que j’ai vécu. » 

 

Attachée à la Sambre-Avesnois, la jeune ambassadrice s’investie déjà beaucoup. « Je sais que le territoire fait face à un déficit de médecins et que l’endométriose n’est qu’une récente préoccupation mais ils ont un rôle déterminant à jouer.(…) Les choses avancent. Les femmes de l’Avesnois ont désormais la chance d’avoir un gynécologue formé à l’endométriose qui intervient chaque semaine à l’hôpital de Maubeuge ; il faut qu’elles le sachent. » Relais de proximité privilégié, c’est auprès des médecins du territoire que la jeune femme souhaite également agir. « Fin septembre, nous organisons une conférence à Hautmont où les professionnels médicaux sont invités à venir nous écouter s’ils le souhaitent ». Une démarche qui ne lui fait pas oublier sa mission première.  Des réunions d’informations et d’échanges plus intimistes sont organisées. Des temps durant lesquels Marjolaine partage son expérience, répond aux questions et donne des conseils pour permettre aux femmes de mieux vivre avec leur endométriose. Sur cette base, des permanences pourraient d’ailleurs être organisées prochainement au sein même de l’hôpital de Maubeuge. « C’est toujours facile à dire car moi-même j’y ai été confronté mais, parler de ce qu’on ressent est l’étape la plus importante. Il n’y a aucune honte à avoir, l’endométriose est une maladie »

 

Pour en savoir plus...

Consultez l'article "5 questions sur l'endométriose au Dr Borghesi, chirurgien gynécoloque"

 

Mais aussi :

 

Conférence sur l’endométriose
29 septembre 2022 – 18h30
Avec la participation du Dr Borghesi, chirurgien gynécologue.
Lieu bientôt communiqué.
Plus d’infos sur nordpasdecalais@endofrance.org