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Surpoids et obésité

Le surpoids et l’obésité sont un problème de santé majeur en constante augmentation dans le monde et particulièrement en France. Les dernières valeurs nationales datent de 2020 et montrent que 47,3% de la population adulte française était en surpoids (BMI ≥25kg/m²) et 17 étaient obèses (BMI ≥30kg/m²).

 

La chirurgie de l’obésité est en plein essor et représente un nombre important des interventions réalisées en France.


La France se classe au 7e rang mondial avec 72 interventions pour 100 000 (Lazzati A. Epidemiology of the surgical management of obesity. J Visc Surg. 2023 Apr;160(2S):S3-S6.).

 

Les conséquences de l’obésité sont nombreuses et potentiellement graves. Celles-ci réduisent l’estime de soi, la qualité de vie, et même l’espérance de vie de plusieurs années.

 

Entre autres sont associées les maladies suivantes :

  • le diabète de type 2, l’hypercholestérolémie
  • les maladies cardio-vasculaires : l’hypertension artérielle, l’infarctus du myocarde
  • les maladies respiratoires : le syndrome d’apnée du sommeil, l’insuffisance respiratoire chronique
  • les maladies articulaires: l’arthrose
  • les maladies hépatiques : stéatose hépatique (foie gras), calculs vésiculaires (pierres dans la vésicule biliaire)
  • la dépression
  • l’infertilité
  • certains cancers

 

 

Objectifs de la prise en charge (chirurgicale ou non) de l’obésité 

 

  • Améliorer l’espérance de vie de plusieurs années [Adams et al., NEJM 2007]
  • Améliorer la qualité de vie par la diminution de sévérité voire la disparition de maladies associées à la surcharge pondérale comme le diabète de type II [Buchwald et al., Am J Med 2009], le syndrome d’apnée du sommeil ou l’hypertension artérielle, la NASH (foie gras non lié à l’alcool), la survenue de certains cancers.
  • Améliorer les répercussions psychosociales.

 

Pour quantifier le résultat postopératoire d’une chirurgie de l’obésité, on calcule le pourcentage de perte d’excès de poids (EWL%, excess weight loss) ou le pourcentage de perte d’excès de BMI (EBMIL%, excess BMI loss) plutôt qu’une perte de poids total car le poids idéal est très dépendant de la taille. Ceci reflète mieux la perte de poids après traitement. Il s’agit de la perte de l’excédent pondéral par rapport au poids que vous auriez si votre BMI était à 25 kg/m² (léger surpoids, mais aussi la valeur de BMI considérée comme étant corrélée à la meilleure espérance de vie).

Via ce lien (https://bariatric-weight-trajectory-prediction.univ-lille.fr/), il est possible de vous donner une estimation statistique rationnelle de votre poids attendu après les différents types de chirurgie de l’obésité. Le but de la chirurgie de l’obésité est donc de vous rapprocher de ce BMI de 25kg/m² afin d’augmenter votre qualité et espérance de vie. Dans les faits, il est exceptionnel d’arriver à ce résultat avec la chirurgie. Les valeurs de référence sont plutôt de 60 à 70% de perte d’excès de poids pour le bypass gastrique, de 50% pour la sleeve gastrectomy et de 40% pour l’anneau gastrique. Une perte de poids trop importante et trop rapide est synonyme de danger et doit faire l’objet d’une consultation urgente. Classiquement, après une perte de poids continue les 6 premiers mois, le poids remonte légèrement pour se stabiliser au long cours. Une reprise de poids après plusieurs années est possible.

 

L'obésité, une maladie complexe

La dépense énergétique globale se répartit comme suit: 60% pour le maintien des activités vitales, 10% pour la thermogénèse (maintien de la température corporelle) et 30% pour l’activité physique

Résumer le traitement de l’obésité à une unique intervention chirurgicale en dehors de toute approche globale serait une énorme erreur. L’obésité est en effet une maladie multifactorielle et complexe. Elle peut être est la conséquence de facteurs héréditaires et environnementaux.

 

Quels sont les facteurs favorisant l’obésité ?

Les facteurs alimentaires

Un déséquilibre entre les besoins énergétiques et les apports nutritionnels, ainsi que des régimes trop restrictifs (effet yo-yo) sont des facteurs favorisant l’obésité.
L’écoute de ses sensations de faim et l’éducation face à l’alimentation sont des éléments indispensables au succès d’une chirurgie de l’obésité.

Le délai entre le début du parcours et l’intervention sera conditionné par la capacité à mettre en œuvre des changements d’habitude de vie favorable au maintien du poids perdu après la chirurgie tant au niveau des habitudes alimentaires que dans dans la lutte contre la sédentarité afin d’obtenir un meilleur résultat opératoire.
Il est capital de savoir reconnaître et de respecter les sensations de faim et de rassasiement afin de garder un poids stable. Une (re-)prise de poids peut être favorisée par une mauvaise gestion de ces sensations physiologiques.

 

Les facteurs psychologiques

La dépression, le stress, les envies de manger (ex : tendance excessive à se réfugier dans la nourriture pour lutter contre des émotions négatives, par ennui…). Les troubles du comportement alimentaires sont très fréquents en préopératoire  et nécessite impérativement un accompagnement pour améliorer l’effet d’une chirurgie de l’obésité et éviter la reprise de poids.
Notre équipe s’engage à assurer un suivi psychologique à vie si nécessaire. 

 

Les facteurs environnementaux

Un niveau de sédentarité élevé et une activité physique insuffisante sont des facteurs de risque de surpoids et d’obésité.

 

Certains mécanismes hormonaux

Le sevrage tabagique, la puberté, les grossesses, la ménopause.

 

Maladies endocrinologiques, génétiques

Elles sont exceptionnellement (<1% des cas) responsables d’une obésité sévère. Néanmoins, un dépistage auprès d’un endocrinologue est systématiquement réalisé en préopératoire.